Le Carré Casgrain, terrain vacant au bout d’une ruelle verte de l’arrondissement Rosemont-Petite-Patrie à Montréal, est approprié par un comité de résident.es des rues voisines pour s’y retrouver, y jardiner ensemble et organiser des événements.
Mission et objectif
Les citoyen.nes du quartier se sont réuni.es autour du projet de verdissement d’un terrain vacant, le carré Casgrain, à Montréal. L’aménagement de l’espace répond à plusieurs objectifs :
- supprimer la saleté et le danger ;
- utiliser l’espace à des fins d’agriculture urbaine et de verdissement ;
- créer de la beauté et du lien entre voisin.es, rassembler autour d’un projet et l’ouvrir sur la ville[i].
Le lieu rassemblant des buttes de permaculture, des espaces de repos et une bibliothèque de rue a été approprié par le quartier et des activités y sont organisées pour animer l’espace. Par la rencontre des citoyen.nes autour de l’espace, des échanges se créent au sein du quartier. Le lieu occupe donc plusieurs fonctions : celle de jardin, de lieu public mais aussi de concertation de la vie du quartier.
Origines et développement
Terrain vacant : un problème de salubrité publique
Le terrain du Carré Casgrain était à l’origine un triplex qui a brûlé il y a quelques années à Montréal, dans l’arrondissement Rosemont-Petite-Patrie, et le terrain privé est demeuré vacant depuis. Plusieurs plaintes de citoyen.nes concernant la salubrité du terrain sont déposées à la Ville depuis le début des années 2000.
Création d’un comité ruelle verte (2015-2016)
En juin 2015, un collectif de citoyen.nes crée un comité ruelle verte entre les rues Bellechasse et Beaubien, jouxtant le terrain. Les comités de ruelles vertes sont des initiatives citoyennes soutenues par les arrondissements de la ville de Montréal, afin que les résident.es du quartier puissent s’approprier l’espace public et plus particulièrement, mettre en place des projets de verdissement des bandes riveraines de la voie publique. L’arrondissement de Rosemont-Petite-Patrie dans lequel se déroule ce projet est l’arrondissement qui renferme le plus grand nombre de ruelles vertes à Montréal en 2019[ii].
Les démarches auprès de l’arrondissement mènent à une autorisation accordée au début de l’année 2016 et des platebandes creusées dans la ruelle par l’arrondissement Rosemont-Petite-Patrie en octobre 2016. En parallèle de ces activités dans la ruelle, le comité ruelle verte désormais constitué est régulièrement interpellé par les résident.es du quartier pour investir l’espace du terrain vacant, identifié comme un problème de salubrité publique.
Premières démarches sur le terrain (2016-2017)
Au printemps 2016, un résident du quartier sollicite le comité de ruelle verte, motivé à investir le terrain et s’en occuper. Une réunion est organisée sur le terrain, puis des ateliers de création de bacs de jardinage sont menés au cours de l’année. À l’été 2017, une opération de nettoyage du terrain est organisée par les résident.es du quartier, permettant la première saison de jardinage au carré. Le projet de ruelle verte a donc pris de l’ampleur lorsqu’une partie du comité a décidé de s’approprier le terrain vacant jouxtant la ruelle. Aucune autorisation officielle n’a été demandée auprès du propriétaire du terrain ou de la Ville pour l’occupation de l’espace. L’aménagement et le verdissement de l’espace modifient positivement le rapport des résident.es à l’espace vacant[iii].
Les développements (2017-2020)
- Le carré Casgrain, un espace de jardinage
Le jardinage s’effectue en bacs, la première année, puis sur butte de permaculture en 2018 et enfin en culture en terre en 2019, suite à un remblai du terrain. Un aménagement paysager a été réalisé en 2018, instaurant des espaces de culture et des aménagements ont été installés sur le terrain : bibliothèque de rue, table et bancs, etc. Dans la philosophie de la permaculture, des plantes ornementales et des plants comestibles se côtoient. Des activités collectives s’organisent et rythment l’année : du semis, aux plantations et à la fermeture du jardin. Le lieu est vu comme un espace d’agriculture urbaine au sein du quartier. Les récoltes et l’espace sont accessibles à tout.es, jardinier.es comme passant.es. Le groupe s’organise de façon souple et horizontale, avec la participation de tout.es suivant les envies et les disponibilités. L’espace appartenant à un propriétaire, les citoyen.nes jardinier.es se heurtent parfois à des enjeux liés à l’occupation de la propriété privée. Des équipements sont ainsi installés sur l’espace par le propriétaire ou des locataires, comme des panneaux publicitaires ou des boîtes de récupération de vêtements. Ces derniers gênent la pratique de jardinage et le collectif se mobilise et interpelle les pouvoirs publics pour assurer leur retrait. En 2019, en réaction à un statut de réserve foncière pour fin de parc accordé par la Ville, le propriétaire du terrain rase au bulldozer le carré Casgrain.
- Le carré Casgrain, une place publique[iv]
L’espace du carré Casgrain a pour vocation de favoriser le lien social dans la communauté. Des échanges sont créés entre jardinier.es et passant.es, mais aussi entre résident.es du quartier. Les exemples d’occupation spontanée de l’espace y sont ainsi nombreux, des dîners aux fêtes improvisées ou encore aux réunions de travail. Pour favoriser la réappropriation de l’espace public par les résident.es du quartier, des activités sont régulièrement organisées au carré Casgrain.
En 2017, des jam de musicien.nes sont proposées par un jardinier impliqué, puis de nombreuses activités sont organisées en 2018. Improvisées et spontanées, les activités sont surtout de l’ordre de l’informel et impliquent quelques participant.es au projet ainsi que des voisin.es. Notons à cet égard la soirée de la Saint-Jean qui rassemble résident.es et ami.es autour d’un barbecue, mais aussi un événement d’épluchette de blé d’Inde par exemple. En 2019, le projet culturel prend de l’ampleur : de nombreux événements sont organisés au carré. Avec la notoriété grandissante de l’espace, de multiples propositions d’événements sont apportées par des personnes extérieures au projet. Ainsi, le carré Casgrain a accueilli en 2019 des concerts, une conférence sur le zéro déchet, des projections de films et une parade. Ces projets sont souvent menés en concertation avec des organismes communautaires ou culturels.
- Le Carré Casgrain, un comité de citoyens impliqué auprès des enjeux de la Ville
Le carré Casgrain étant un terrain privé occupé sans l’accord du propriétaire, le collectif doit faire face à des enjeux de cohabitation sur le terrain. De plus, un projet de garage pour la Société de Transport de Montréal (STM) prévu pour 2021 menace la luminosité du carré et entraîne des désagréments liés à la circulation des bus dans le voisinage. Le collectif se mobilise en réaction au chantier dès 2018 auprès de la Ville de Montréal. Des démarches sont effectuées pour tenter de garantir la pérennité de l’espace par quelques membres du collectif.
De nombreux.ses riverain.es inquiet.es par les nuisances liées au chantier font appel au collectif comme organe représentant, malgré lui, du quartier et comme interlocuteur privilégié des autorités publiques. En effet, le collectif s’est constitué en Comité de citoyens de Bellechasse, pour interagir avec la STM au sujet du chantier prévu jouxtant le carré Casgrain[v]. Cette coquille vide, utile pour les lettres publiques et la correspondance avec les organes officiels, contribue à l’organisation d’une réunion d’information en octobre 2018 avec les résident.es concerné.es sur le projet de garage dans le quartier.
Les activités de représentation auprès des instances municipales se multiplient en 2019 par quelques citoyen.nes du carré Casgrain impliqué.es dans un sous-groupe nommé Avenir du carré. Les instances officielles sont interpellées pour assurer la pérennité de l’espace, ce qui mène à une déclaration de réserve foncière déposée pour fin de parc par l’arrondissement en avril 2019[vi]. Suite à cela, le propriétaire du terrain procède à la destruction de l’espace verdi en octobre 2019[vii].
Structure organisationnelle, adhésion et financement
Structure organisationnelle
Le collectif du carré Casgrain est un groupe informel et ouvert à tou.tes. La participation de tou.tes est bienvenue en fonction des disponibilités, des compétences et des envies. Il n’y a pas d’obligation à assumer des tâches ou à assister à un certain nombre de rencontres. Le groupe fonctionne de manière souple et horizontale, autour des principes de fonctionnement de l’autogestion. Ainsi, des développements ont pu être amenés suivant les expertises de chacun.e des membres du collectif, et ces développements engendrent en retour la prise d’initiative de nouveaux participants[viii]. L’image visuelle du lieu a par exemple été créée grâce à l’introduction d’une designer graphique dans le collectif.
Si des corvées collectives sont organisées, il n’y a pas d’obligation dans l’attribution des tâches au sein du groupe. La gestion des tâches s’effectuait initialement par le biais d’une chaîne de courriels et d’une réunion mensuelle sous le chapeau du comité de ruelle. Progressivement, les tâches sont organisées par l’entremise d’outils de gestion numérique tels que Google doc (pour le calendrier d’arrosage) ou Slack qui remplace peu à peu les réunions mensuelles. On constate des liens forts entre les membres du collectif, qui se rassemblent au carré Casgrain autant pour des activités informelles de sociabilité que pour la gestion des tâches quotidiennes.
Le collectif
Le collectif s’organise autour d’un noyau de huit à dix personnes impliquées régulièrement, et d’une soixantaine de personnes mobilisées ponctuellement lors des grands événements de type corvées. Pour rejoindre et mobiliser les résident.es pour les grands événements, des tracts sont distribués auprès du voisinage et des événements sont créés sur Facebook par l’entremise de la page du « Carré et sa ruelle », utilisée pour visibiliser le projet, mobiliser la communauté et archiver l’histoire du projet.
Du fait du statut de squat, le carré Casgrain ne peut aller chercher des subventions ou des aides de manière officielle, d’où le recours au comité de ruelle verte, reconnu par l’arrondissement et la Ville, qui jouxte le terrain. Les liens entre les deux projets sont relativement forts et les membres du comité de ruelle verte participent plus ou moins activement aux activités du carré Casgrain.
Financement, dons et services
Sous le chapeau du comité de ruelle, le Carré récupère des dons de compost, de plants et de bacs auprès de l’arrondissement, par l’entremise des programmes municipaux de soutien des ruelles vertes mis en place en collaboration avec l’organisme Nature-Action Québec à Montréal. Si le comité ruelle verte est l’intermédiaire officiel, la Ville reconnaît malgré tout officieusement le carré Casgrain et valorise les impacts du projet : le comité de ruelle verte a obtenu le premier prix de la catégorie innovation citoyenne dans le cadre des journées ruelles vertes de Montréal pour le concept de jardin – espace public ouvert à tout.es du Carré Casgrain en septembre 2018.
Si les demandes de financement auprès de l’arrondissement ou de la Ville ne sont pas toutes acceptées, le Carré Casgrain bénéficie d’un réseau de dons de biens et services instauré avec des résident.es riverains, des organismes communautaires et des entreprises locales. Ainsi, du matériel de construction et de jardinage et des plants sont récupérés ou donnés, des accès à l’eau et à l’électricité sont aussi offerts par des voisin.es. Le budget du projet est finalement relativement faible grâce à ce système de récupération en cohérence avec la philosophie du projet.
Enjeux institutionnels
Du fait du caractère informel du collectif, le carré Casgrain fait face à des défis divers : un sentiment d’épuisement dû à la lenteur des relations institutionnelles, une difficulté à rentrer dans les cadres des programmes de financement offerts, une sur sollicitation dans un écosystème où ce type de projet durent peu sur le long terme, des actes de vandalisme sur le terrain. Mais ces difficultés n’entament pas pour autant la motivation du collectif et les reconnaissances demeurent nombreuses. Elles démontrent la légitimité du groupe, à la fois institutionnelle – en 2019, la Ville accorde le statut de réserve pour fin de parc au terrain du carré Casgrain – et communautaire – par l’entremise des échanges avec les citoyen.nes et les organismes sollicitant le carré pour des conférences ou des visites.
Spécialisations, méthodes et outils
En tant que collectif informel et bénévole, le carré Casgrain ne tient pas un rôle spécifique de participation citoyenne depuis sa création. Il fait plutôt office d’initiative de participation citoyenne en tant que telle, qui se démontre dans l’appropriation et l’occupation d’un espace public vacant mais aussi dans l’organisation collective en autogestion qui s’expérimente au quotidien. Le carré développe ainsi un espace délibératif marqué par la recherche du consensus et l’encapacitation des citoyen.nes qui y prennent part, notamment dans leurs relations avec les autorités publiques[ix].
On peut observer une démarche de participation citoyenne en pratique par le biais d’activités de jardinage mais aussi par des événements culturels tenus sur le carré Casgrain. La démarche s’expérimente dès l’idéation et la mise en œuvre des projets puisque l’espace est libre d’utilisation par tous ceux qui le souhaitent : les décisions n’ont pas besoin d’être validées à l’unanimité par le groupe, bien qu’il soit commun de passer par les réunions ou les outils de gestion collaboratifs (Trello, Slack, Google doc, Facebook) pour mentionner les projets à venir et solliciter l’implication du collectif. La communication au sein du groupe est fondée sur la confiance et la bienveillance dans les échanges. Chacun.e est libre de s’investir selon ses possibilités et envies. L’autogestion favorise au fil du temps la multiplication des projets et leur mise en œuvre en collaboration avec un réseau communautaire et de pairs.
Concernant les méthodes de mise en œuvre des projets, mentionnons une évolution vers les outils de l’infonuagique qui permettent de réduire la fréquence des réunions : auparavant mensuelles, les réunions sont désormais uniquement tenues en cas de crise. La gestion est essentiellement effectuée par l’entremise de l’outil collaboratif Slack permettant des chaînes de discussion hiérarchisant et organisant les conversations au sein du groupe suivant les différents projets. L’objectif participatif se démontre aussi dans l’attention à l’inclusion de tout.es portée par le collectif : ainsi, la communication sur les réseaux sociaux est doublée d’une communication par tract pour rejoindre les populations qui n’auraient pas accès à internet.
Par ailleurs, le collectif se démarque également par les relations institutionnelles soutenues avec l’arrondissement et la Ville, dans l’objectif de pérenniser l’espace verdi au sein du quartier. Cette démarche engendre un rôle de relai des informations collectées auprès des populations locales. Ainsi est institué le comité citoyens Bellechasse, coquille vide qui permet de relayer les plaintes de la communauté vers des autorités compétentes en la matière et d’informer en retour les citoyens des réponses obtenues par l’entremise d’une infolettre. De plus, l’échange entretenu avec les instances municipales contribue à renforcer la légitimité du groupe, malgré le statut illégal de l’occupation du terrain. L’octroi d’une réserve pour fin de parc par la Ville permet de voir dans l’expérience du carré Casgrain une forme d’institutionnalisation de la pratique de verdissement de terrains vacants privés[x].
Grands projets et événements
Initiatives portées : activités de socialisation et mobilisations politiques
- Barbecue de la Saint-Jean 2018 : rassemblement d’une trentaine de participant.es parmi le voisinage autour d’un potluck
- Saint-Valentin 2019 : déclaration d’amour au carré manifestée par des poèmes sur les panneaux publicitaires présents sur le terrain[xi]
- Démarches auprès de l’arrondissement Rosemont-Petite-Patrie pour stabiliser la présence et l’occupation du collectif sur le carré Casgrain : réserve pour fin de parc accordée en avril 2019 par la Ville
- Disparition des bacs de recyclage de vêtements présents sur le terrain à la suite d’une plainte effectuée par le Carré Casgrain à l’été 2019
Initiatives soutenues : mobilisation citoyenne à l’échelle du quartier
- Mobilisation citoyenne contre le projet de garage de la Société de Transport de Montréal relayée au nom du comité de citoyens Bellechasse par le Carré Casgrain
Activités de conseil : permaculture, initiatives citoyennes et placemaking
- Congrès de Park People de TD qui sélectionne le Carré pour une visite dans le cadre de la programmation de son congrès pancanadien : visite effectuée par les membres du collectif en juin 2019
- 5à7 du bénévolat à l’Université du Québec à Montréal : événement présentant différentes initiatives bénévoles, qui sollicite le Carré pour promouvoir le projet en juin 2019
- Mise en œuvre des Projets participatifs citoyens dans les milieux de vie par le Centre d’écologie de Montréal et l’arrondissement de Rosemont-Petite-Patrie : conférence sur la permaculture tenue par des participants du carré Casgrain dans le cadre de la programmation du projet citoyen sur le milieu de vie.
- Référencement du Carré Casgrain dans le cadre des fiches de l’organisme communautaire Landes sur les parcs et implications citoyennes : sélection parmi une vingtaine d’autres projets choisis pour outiller les citoyen.nes[xii]
Voir aussi
https://www.facebook.com/lecarreetsaruelle/
Références
Laurence Bherer, Pascale Dufour & Françoise Montambeault (2016) The participatory democracy turn: an introduction, Journal of Civil Society, 12:3, 225-230, DOI: 10.1080/17448689.2016.1216383
Annabelle Mazoyer (2018), « Analyse sociologique de l’émergence du phénomène des ruelles vertes sur l’île de Montréal », Mémoire, UQAM.
Notes
[i] Lande & Solon, « Laboratoire d’action écocitoyenne », juin 2019, p.9. https://landemtl.com/wp-content/uploads/2019/07/Lande_Solon_Labo_VF.pdf
[ii] https://faitescommechezvous.org/verdir/ruelles-vertes/
[iii] Mazoyer Annabelle, Analyse sociologique de l’émergence du phénomène des ruelles vertes sur l’île de Montréal, Mémoire, UQAM, novembre 2018, p. 82
[iv] Lande & Solon, « Laboratoire d’action écocitoyenne », juin 2019, p.9. https://landemtl.com/wp-content/uploads/2019/07/Lande_Solon_Labo_VF.pdf
[v] Colpron Suzanne, « Un gigantesque chantier de la STM se met en branle », La Presse, 11 avril 2019, https://www.lapresse.ca/actualites/grand-montreal/201904/10/01-5221716-un-gigantesque-chantier-de-la-stm-se-met-en-branle.php.
[vi] Delacour Emmanuel, « Carré Casgrain : un premier pas vers un parc », Métro, 5 avril 2019. https://journalmetro.com/local/villeray-st-michel-parc-extension/2303828/carre-casgrain-un-premier-pas-vers-un-parc/
[vii] Cyr Guillaume, « Un espace communautaire rasé par le propriétaire du terrain », TVA Nouvelles, 7 octobre 2019. https://www.tvanouvelles.ca/2019/10/07/un-espace-communautaire-rase-par-le-proprietaire-du-terrain
[viii] Ibid. p. 109
[ix] Bherer Laurence, Dufour Pascale et Montambeault Françoise, “The participatory democracy turn: an introduction”, Journal of Civil Society, 12:3, 225-230.
[x] Ibid.
[xi] Lasselin Camille, « Quand la publicité nuit à la beauté et aux initiatives citoyennes », HuffPost Québec Blogues, 15 février 2019. https://quebec.huffingtonpost.ca/camille-lasselin/affichage-publicite-nuit-beaute-initiatives-citoyennes-carre-casgrain_a_23670646/
[xii] Lande & Solon, « Laboratoire d’action écocitoyenne », juin 2019, p.9. https://landemtl.com/wp-content/uploads/2019/07/Lande_Solon_Labo_VF.pdf